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cinequanon

POLICIER : Zone de non-droit, Alex Berg,, éditions Jacqueline Chambon, 2013

25 Janvier 2014 , Rédigé par pasc

POLICIER : Zone de non-droit, Alex Berg,, éditions Jacqueline Chambon, 2013

 

 

Il va y avoir une rencontre au sommet sur l'écologie et la politique mondiale à mener à Hambourg et la police est sur les dents. Pour une « illusion de sécurité, une femme innocente est kidnappée".;.

 

Ce roman policier se structure en trois parties :

 

la première partie s'appuie sur l'article 11 de la déclaration universelle des droits de l'homme stipulant que " toute personne accusée doit voir sa culpabilité établie et de pouvoir bénéficier d'une défense". Cet article ne paraît pas respecté dans les situations de terrorisme présumé.

la deuxième partie qui commence la page 110 s'appuie sur l'article cinq de cette même déclaration où il est si stipulé que nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. »

et la troisième partie, qui commence la page 232, s'ouvre sur un extrait de l'article 12 : " nul ne sera l'objet d'immixtions arbitraires dans sa vie privée… Toute personne a droit à la protection de la loi… ».

 

La CIA bafoue ces droits les plus élémentaires des citoyens dès lors que sur eux pèse le moindre soupçon de terrorisme. C'est un sujet brûlant que cette lutte antiterroriste.

 

La fin justifie-t-elle les moyens ? Telle est la question que pose ce roman. Un roman policier qui a pour toile de fond les sévices que la CIA ont réservé aux prisonniers d'Abu Ghraib, c'est-à-dire humiliations diverses, tortures, viols et meurtres.

La seule faiblesse de ce roman policier est qu'il fallait une protagoniste européenne pour bien faire comprendre les exactions perpétrées sur les musulmans en toute impunité, comme si le lecteur moyen un européen n'aurait pas pu se projeter dans un arabe musulman ou non, humilié...

J'aime les romans policiers contemporains qui s'occupent toujours de politique et de société (on pense au combat d'Eva Joly, en son temps, contre les grands trusts comme Total ou contre la mafia internationale)

Le style de celui-là n'est jamais besogneux et rapide à souhait mais devient un peu plus lourd lorsque vers la fin du roman la narration se lance dans les explications. C'est d'ailleurs l'écueil rencontré par de nombreux polars.

Celui-ci s'en tire bien. Subsistent quelques zones d'ombre : pourquoi Valérie Weymann ? Pourquoi Meisenberg ?

 

La citation en exergue du livre, page 285, fait froid dans le dos : « This is exactly what the CIA does when it operates abroad", néanmoins il eût été plus correct de la traduire pour les lecteurs non anglophones…

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