Titre du document : Attentat express

Titre du document : Attentat express

Auteur : Caroline Poiron

La Syrie est un pays proche de de la France car la Syrie a été administrée par la France de 1920 à 1946 ( Vladimir Poutine aide le régime syrien actuel)

Les journalistes étaient interdits en Syrie en 2012. D'autres journalistes avaient déjà été tués par le chef des armées syriennes… (5000 morts en janvier 2012, dans le pays).

Gilles Jacquier avait déjà fait des reportages auprès des talibans, en Palestine…il était reporter de guerre depuis des années ( Les reporters de guerre sont comme des kamikazes, chapeau bas ! il en faut pour la liberté d'expression de par le monde, pour la transparence ; les réseaux sociaux ne peuvent pas les remplacer, même si d'aucuns pensent, peut-être à juste titre, que les réseaux sociaux ont beaucoup aidé les printemps arabes, les révolutions arabes).

Gilles Jackier voulait aller en Syrie rencontrer le chef des armées de Bachar al-assad, un boucher : Maher al Assad, un de ses frères.

Attentat express est un livre structuré en trois grandes parties par la compagne de Gilles jacquier : tout d'abord la mort avec un récit rétrospectif ensuite l'auteure reprend tout depuis le début, "voyage vers la mort" est une description minutieuse de tout ce qui s'est produit là-bas juste avant le moment décisif.... et en troisième partie l'argumentaire de Caroline Poiron extrêmement documenté et fort. (On ne comprend pas pourquoi en épigraphe se trouve un extrait du manifeste du surréalisme de 1924, mais bon !).

Ce livre est un essai de Caroline Poiron dont le compagnon, le père de ses deux enfants, Gilles jacquier, envoyé spécial à France 2, a été tué en Syrie, à Homs, le 11 janvier 2012 alors que la France était sous la présidence de Nicolas Sarkozy, qui à l'époque n'a pas été tendre avec le régime en place en Syrie (on peut le souligner, même si on n'est pas sarkozyste !). Homs est alors le bastion des rebelles. Les observateurs de la ligue Arabe étaient présents mais ont ensuite démissionné : « inexpérience ? Malhonnêteté intellectuelle ? Incompétence ? Connivence ? Naïveté ? Il y avait de tout cela dans la mission des observateurs de la ligue Arabe ».

Les affaires personnelles de Gilles Jacquier ont été volées ( pour connaître la liste de ces contacts ?). Qui a tué Gilles Jacquier ? La question du titre aura-t-elle une réponse ?

L'écriture de Caroline Poirot est une écriture froide, fade, appliquée, trop travaillée pour un sujet chaud au sens politique, affectif et émotionnel. Oui elle dresse un réquisitoire implacable mais écrire sur le vif eût été plus convaincant. Un style plus échevelé, plus fort, à brûle-pourpoint, style journal intime de Gilles Kepell dans Passion arabe eût été bienvenu pour le lecteur. Mais Caroline Poiron développe un argumentaire très fort pour aboutir à une thèse qui est que la mort de son compagnon n'est pas une bavure de de l' ASL (armée syrienne libre) mais un meurtre voulu et programmé par Bachar al-Assad, ou un de ses sbires. C'est ainsi qu' ils ont été victimes, elle, son compagnon Gilles jacquier, Christophe leur cadreur et deux autres journalistes suisses avec lesquels elle a écrit Attentat express : Sid Ahmed Hammouche et Patrick Vallélian, d'un guet-apens, d'un complot ourdi contre eux, sorte de coup-monté de l'armée de Bachar.

Georges Malbrunot, journaliste au Figaro soutient une toute autre thèse, il tenait ses infos d'un journaliste de la BBC , qui lui-même les tenait de "mère Agnès", une nonne pas très catholique, qui a organisé et planifié avec autorité le périple à Homs du journaliste français qui ne devait pas en revenir. Elle a refusé d'ailleurs d'aller à Homs avec eux...au dernier moment.

Caroline Poiron répond à la question que le lecteur se pose : est-ce que les journalistes doivent prendre tous ces risques, quitte à mourir ? fallait-il y aller face à des kalachnikovs et des hystériques ? Caroline Poiron, courageuse, répond oui, il faut que le monde sache, le monde a droit à une information juste et honnête. Néanmoins la question que pose le sous-titre : "qui a tué Gilles jacquier ?" reste, elle, en suspens…